2022/08/31
FABRICATION ADDITIVE, CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT ET EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE
Rendre plus flexibles les chaînes d’approvisionnement et réduire l’empreinte environnementale sont deux enjeux majeurs auxquels sont confrontées nos entreprises. La fabrication additive (FA) fait partie de la solution.
L’enjeu des chaînes d’approvisionnement
La guerre en Ukraine, la COVID-19, le canal de Suez obstrué, la pénurie de conteneurs, les feux de forêt en Colombie-Britannique et les tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium canadiens ont révélé la complexité et la vulnérabilité de nos chaînes d’approvisionnement face aux pandémies, conflits armés, mesures protectionnistes, accidents logistiques et aux catastrophes engendrées par les événements climatiques extrêmes.
Pour mitiger ces risques, des experts suggèrent aux entreprises de diversifier leurs sources d’approvisionnement, de prioriser les fournisseurs locaux ou provenant de pays alliés (near-shoring, ally-shoring) de rendre leur gestion des chaînes d’approvisionnement plus «intelligente» et d’accroître la flexibilité de leur production. Dans ce contexte, la fabrication additive devient alors encore plus stratégique, comme le soulignait récemment le World Economic Forum. (…).
L’enjeu de l’empreinte environnementale
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) définit le développement durable comme étant un développement qui satisfait les besoins présents sans compromettre l’habileté des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Pour mesurer l’usage que nous faisons de la nature en la comparant à sa capacité à se régénérer, plusieurs mesures peuvent être employées, dont les empreintes environnementales, écologiques, climatiques ou carbone. Moins une entreprise utilise de ressources naturelles et crée de déchets, plus faible sera son empreinte environnementale et plus durable sera son développement. À l’ère des changements climatiques, de la transition énergétique et des stratégies nationales pour atteindre la carboneutralité, les procédés de fabrication et chaînes d’approvisionnement se doivent d’être plus « verts ».
La FA optimise topologiquement les produits qu’elle imprime. Ils ont donc des formes plus allégées (light-weighting) et comportent moins de pièces, ce qui réduit leur poids et la quantité de matières requise. Comme l’approche est additive, l’impression ne génère pas ou peu de déchets (autres que parfois des structures de support), contrairement aux machines CNC ou au moulage sous pression. En outre, le produit en résultant ne comporte souvent moins de surfaces exigeant des reprises et une finition par usinage. (…).